Bonjour à toutes et à tous,

Joël Porcheray et moi même, membres de l’association du Coteau du Fogot à Loperhet, vous partageons quelques éléments sur une expérience en cours de paillage biodégradable de nos pieds de vignes dans notre parcelle plantée en 2018 et 2019.

Partant du constat que nous avons subi une très grande sécheresse en ce début d’année avec un déficit en eau de plus de 45% à fin mai, et que nos 6 rangs labourés ont beaucoup moins souffert de cette sécheresse que les rangs totalement enherbés, nous avons eu confirmation que le système racinaire de l’herbe gêne considérablement la pénétration de l’eau.

C’est en visitant la plantation de Bruno De La Brosse en Côtes d’Armor que la solution du paillage a été trouvée et que nous avons décidé de la mettre en oeuvre.

Le paillage a été fait en installant des carrés de jute et sisal non tissés sur un support biodégradable. Matériel utilisable en viticulture biologique (Voir fiche technique ci-jointe). Ce paillage a une durée de vie de 18 à 24 selon les conditions locales.

Après un travail important de préparation du sol entre avril et mai ( il a fallu désherber les pieds de vignes sur la surface nécessaire à la pose du paillage ) le matériel a été acheté via internet à Jardinet Sarl De Bussy 5 Rue des Brunelles 14400 St Martin des Entrèes (jardinet.fr).

L’aspect pratique nous incitait à acheter des carrés de paillage déjà découpés de 30cm X 30 cm, mais nous avons acheté des rouleaux de 73cm de large et 25m de long dans lesquels nous avons découpés des rectangles de 33,3 cm X 36,5 cm.

Le prix d’achat unitaire était de 0,39€ TTC pour les carrés déjà découpés et de 0,21€ pour les dallages que nous avons découpés nous-mêmes (très facile avec une règle et un bon cutter).

Le paillage réduit la concurrence de l’herbe en permettant la pénétration de l’eau (un peu moins que le labour) et réduit l’évaporation. Il facilite le passage des tondeuses.

Aujourd’hui, le paillage a permis à la vigne de rattraper partiellement son retard végétatif par rapport à la partie labourée, aidé par une pluviosité correcte en juin, mais la nouvelle période de sécheresse en juillet montre que la partie labourée résiste mieux.

Le paillage constitue un bon moyen terme entre le labour et l’enherbement total. Moins de travail qu’avec le labour, mais plus belle végétation dans la vigne labourée.

Ci-dessous une photo de pieds de Chardonnay avec le paillage en place ( à droite ) montrant également la différence végétative avec les rangs labourés en décembre dernier ( à gauche ). Les pieds ont le même âge.

Pour celles et ceux qui seraient intéressés par cette expérience et qui aimeraient avoir plus d’informations, vous pouvez nous contacter par émail, ou par le formulaire contact du site, ou via le forum adhérents.

Amicalement,

Yves Abautret et Joël Porcheray